De retour de la Pagode où je viens de voir le Rubanc Blanc, je m'agenouille devant le grand maître Haneke.
Son dernier film, qui a accessoirement reçu les palmes d'or à Cannes, ne fait pas sentir une seconde ses 2h30. L'histoire se passe dans l'Allemagne prussienne d'Avant-guerre, dans un village dont on ne connaît pas le nom. L'intrigue et le choix du noir et blanc ont un petit côté Hitchcock. Mais surtout l'ensemble est traité avec une pudeur incroyable. Pudeur qui correspond parfaitement au casse-tête d'interdits et de règles morales, sociales et religieuses de l'époque. Et c'est cette pudeur qui avive tous les sentiments, que ce soit celle des personnages ou celle des spectateurs. 2h30 d'émotions pures !
Parmi les scènes qui persistent sur ma rétine, le dos du vieux paysan qui pleure sa femme je crois me restera très longtemps. ou alors le cadrage complètement déséquilibré, avec les gens en tout petit en bas de l'écran, et un grand pan de mur vide au-dessus d'eux, au milieu de la neige. Comme quoi, nous sommes de bien petites choses, mon cher Watson...
Le Ruban blanc (extrait)
Typographie : prolongements et ligatures
Il y a 2 mois
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