mercredi 19 mai 2010

Shéhérazade, Ève, Hebba...

   
   Ah l'amour ! L'amour qui nous fait vivre et nous rend fous... Yousri Nasrallah, avec une grâce toute orientale, déroule son ode à la sensualité et aux tourments de la femme, dans "Femmes du Caire", titre extrêmement mal choisi pour traduire le titre arabe, qui signifie "Shéhérazade, conte moi ton histoire".

   À la fois manifeste politique et social, mise en scène du monde des médias, et série de portraits vifs et émouvants, ce film vaut la peine d'être vu. On y trouve un mélange de modernité et d'effets "passés", un peu comme une photo des années 1970 dans un appart' design. Autant dans les différences entre les personnages présentés, que dans la réalisation : on passe d'un générique métaphorique très "nouvelle cuisine", aux images de la télé égyptienne avec tous les parasites et les défauts d'image qu'on peut imaginer. L'atmosphère est très travaillée, avec un emboîtement des histoires, mais aussi des prises de vues : on observe les personnages à travers une grille, par le regard d'une caméra de surveillance, dans le reflet d'une vitre. Autant de méandres qui nous font plonger dans la fiction, puis nous renvoient à nous même.

   Doit-on pour autant assimiler ce film à du mélo ? Je n'en suis pas sûre. Quelques scènes très trash nous rappellent la réalité du sujet. Et les personnages sont trop dignes pour tomber dans le pathos.

vendredi 14 mai 2010

Marketing culturel



 
 En art comme dans les biens de consommation, certaines "marques" sont plus attirantes que d'autres. Quand on cite le Greco ou Dali par exemple, comme le fait le musée Jacquemart André dans son exposition en cours, tout-de-suite le chaland se pourlèche les babines. Alors que si je vous dis Sorolla ou de Torres, personne ne connaît. Ce qui ne veut pas dire que ces artistes soient moins méritants ! Seulement le Greco, ça fait rentrer l'argent dans les caisses. Même si au milieu des 50 tableaux de l'exposition, il n'y a qu'une seule de ses oeuvres. Et encore. C'est une miniature...

Ne frôle-t-on pas la publicité mensongère ?

Cliquez ici pour accéder au site de l'expo

mardi 4 mai 2010

L'environnement de l'homme, c'est l'homme

    GreenPeace est vraiment une ONG surprenante, qui fait entendre sa voix astucieusement. Que l'on soit d'accord ou pas avec ses idéaux, que l'on accepte ou pas ses pressions sur le monde économique et politique, et que l'on aime ou pas le côté "émotion" de ses campagnes de sensibilisation, je trouve que leur spot pour la journée de la terre est particulièrement réussi. Mis à part la typographie "cucu", l'idée créative est très sympa : elle transpose la nature... en nous ! À voir ci-dessous (clic droit sur la video + "afficher tout" pour adapter l'image à la largeur du blog) :