vendredi 19 novembre 2010

CAC 40 = Love me more !

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Les entreprises ont besoin d'argent. Elles ont aussi besoin d'amour.
Toujours plus.
Le problème en France, c'est que l'argent... c'est un péché ! Pas de cadeaux ni de câlins pour les riches.
Alors comment envoyer du glam' dans les yeux du public quand on est un gros plein de sous aux dents de requin ?

Voici les conseils de Dr Love, inspirés par un groupe du CAC 40 ayant souhaité rester anonyme :

  1.  On le sait, les "holdings" n'ont pas la cote par chez nous. Le mot rappelle trop les empires à la Citizen Kane, qui perdent leur âme dans les dollars. Préférez la périphrase d'intérêt général (ou hexagonal), du style : "Je suis un groupe français leader mondial de mon secteur". Les Français ont l'ego sensible, ils n'hésiteront pas à opérer un petit transfert amoureux et à reconnaître leur propre excellence dans votre attitude de vainqueur...
  2. Attention, comme le recommandent les pubs pour le Bon Marché, pour briller, il faut refuser les seconds rôles. Ne mettez pas en avant votre médaille d'argent. Faites plutôt appel à l'esprit d'indépendance gaullien, et pourfendez toute dictature hégémonique : "Je suis le no1 alternatif sur le marché".
  3. Enfin pour régler le problème épineux de la "class action" (procès intenté par un groupement de parties civiles contre une entreprise), ayez soin de d'appeler un chat un chat, et une "class action" un "jury populaire". Face à la parole de l'expert, on sait bien ce que valent les allégations hasardeuses et mal intentionnées de la populace.
Qui parle de langue de bois ? Au final, tout est une question de point de vue, dans un contexte donné. C'est ce qu'on appelle : de la sémiologie.

samedi 13 novembre 2010

La princesse de Montpensier, manga de cape et d'épée

Ah, que de passions et de sentiments dans le dernier film de Bertrand Tavernier...



On y retrouve tous les ingrédients du manga "shojo" (= romantique, dont l'histoire est centrée sur les sentiments des personnages) : une belle héroïne naïve mais qui lutte pour s'affirmer. Une femme qui suscite les passions dans un univers totalement macho, le triangle amoureux du mari, de l'épouse et de l'amant (sans compter les prétendants secondaires). Des baisers enflammés et des choix déchirants.

Que dire ? Sur fond de galopades, de robes brodées et de musique exaltante, La Princesse de Montpensier est définitivement un film... pour filles !

lundi 8 novembre 2010

Le cinéma aime les top-models. Ou l'inverse ?

2010, le mannequinat "crée le buzz".
Pour promouvoir la lutte contre l'excision, Liya Kebede expose son histoire dans le film "Fleur du Désert", sorti en mars 2010. Pour elle, le mannequinat a été une chance, qui lui a permis de sortir de la misère. Le tout est traité sur le mode beauté, pathos et émotion.



Ce mois-ci, on voit débarquer "Picture Me", produit par Ole Schell, qui raconte le parcours du mannequin américain Sara Ziff. Sur le mode du reportage, entrecoupé par des animations à la Juno, on prend plaisir à admirer les shows, le glam, et les témoignages des modèles.



Le résultat est frais, mais on reste sur sa fin... Même si les filles acceptent de montrer à la caméra leurs boutons et leurs visages défaits, la vie semble bien facile pour la belle Sara, qui au fond ne se livre pas tant que ça. Que dire du passage où elle reproche aux reporters de la regarder se changer, alors qu'elle est nue dans sa baignoire sur grand écran ???

Une piste intéressante aurait été de savoir comment Sara Ziff s'implique maintenant pour défendre les droits des mannequins. Histoire de dépasser les classiques dénonciations du milieu.